Les médecins, notamment les généralistes, sont souvent submergés par la paperasse. Des études toutes récentes, ont ainsi démontré qu’un généraliste est souvent contraint à consacrer une dizaine d’heures par semaine à des activités non médicales, dont sept sont d’ordre administratif. Si les uns estiment que ces activités font partie du quotidien de leur métier, d’autres aspirent à une réduction de cette charge afin de se recentrer sur le propre de l’exercice médical.
Une Paperasse, un poids qu’on peut alléger
Trier, numériser, ranger, organiser, remplir, envoyer… un généraliste pourrait passer en moyenne dix heures par semaine à faire autre chose à part le soin, dont sept heures sont dédiées à l’administratif pur, d’après une recherche réalisée en octobre et pilotée par La Mutuelle du médecin. Une thèse de médecine générale du Dr Jean-Baptiste Prunières, menée auprès de médecins de famille de la région Occitanie a relevé 13 heures par semaine de tâches non médicales pour un généraliste. Ce qui nous conduit à constater que le volume du travail administratif est bel et bien éprouvant surtout qu’il ne va pas sans générer des conséquences néfastes sur la santé des patriciens, notamment le syndrome du burnout.
Comment freiner le burnout ?
Si le burnout est un syndrome responsable d’un mal général étroitement liée à la vie professionnelle, il a fallu en relever les principales causes possibles afin de parvenir à le freiner. Plusieurs facteurs pèsent sur les médecins généralistes et font qu’ils soient en permanence enclins au stress et par conséquent au burnout.
L’association Soins aux Professionnels de Santé (SPS) et le Pr Didier Truchot, professeur de psychologie sociale du travail et de la santé à l’Université de Bourgogne Franche-Comté à Besançon a fait ressortir quatre déclencheurs principaux de stress :
- la charge de travail : interruptions régulières pendant le travail, sollicitations permanentes, tâches administratives excessives …
- la confrontation à des patients difficiles et exigeants.
- le travail impossible à faire convenablement à cause de la charge de travail, manque de temps pour l’éducation thérapeutique ou pour le soutien psychologique des patients,
- la frustration, c’est-à-dire l’impossibilité de se rendre en formation en raison d’une charge de travail trop importante, d’améliorer ses compétences et d’en acquérir de nouvelles, difficultés à trouver des remplaçants…
Mais il ressort de l’analyse que le travail empêché ainsi que la frustration ont le plus de poids sur l’épuisement émotionnel.
Se libérer de ses tâches administratives est la clé ? Le secrétariat au sein du cabinet ? Est-ce suffisant ?
Seuls quelques médecins libéraux disposent d’un secrétariat au sein de son cabinet selon une étude réalisée par l’URPS médecins de Rhône-Alpes sur le secrétariat médical. Cette enquête, a démontré que 32 % des médecins utilisent le service de télésecrétariat et 23 % n’en disposent pas.
Tâches de télésecrétariat médical
Une secrétaire médicale présente au sein du cabinet devrait se charger de gérer les tâches traditionnelles, les rendez-vous médicaux et s’occuper de l’accueil téléphonique des patients. Mais elle aura toujours des difficultés à satisfaire à 100% la patientèle. Elle est souvent sollicitée par le médecin pour l’aider dans la préparation de la salle de soin et de ses équipements, d’où le besoin d’engager une plateforme de télésecrétariat médical.
D’après le généraliste.fr docteur Pascal Dureau, l’un de ses auteurs, recommande à ses confrères la combinaison « intéressante » du secrétariat sur place à permanence téléphonique externalisée. D’ailleurs, il aspire à ce que « 100 % des médecins puissent bénéficier d’un secrétariat physique ou télésecrétariat » afin qu’ils puissent se consacrer efficacement à l’exercice du métier. Il a même proposé des adaptations financières encourageant l’essor du secrétariat médical, tel qu’un coup de pouce des pouvoirs publics.